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Aujourd’hui, on n’a jamais eu autant accès à l’info. Entre les notifications, les fils d’actualité et les réseaux sociaux, on est bombardé de news en continu. Pourtant, paradoxalement, on a souvent l’impression de passer à côté de l’essentiel. Pourquoi ?

💡 L’infobésité : noyé sous les news

Le phénomène de l’infobésité, ou « surcharge informationnelle » (information overload), est un terme popularisé par l’écrivain Alvin Toffler dès les années 1970.
Aujourd’hui, cette surcharge est amplifiée par le numérique. On consomme l’info comme on scrolle sur TikTok : sans fin, en passant vite d’un sujet à l’autre. Résultat, on retient peu, on zappe l’analyse et on se laisse happer par les titres choc, les images virales ou les buzz du moment.

👉 En 2022, une étude de l’Université de Californie estimait qu’un individu moyen était exposé à l’équivalent de 34 Go d’informations par jour – soit l’équivalent de 100 000 mots lus ou entendus quotidiennement !

🧠 Le piège du superficiel
Notre cerveau n’est pas fait pour traiter autant d’infos à la fois. Il trie, simplifie, sélectionne… souvent en fonction de ce qui nous marque le plus : ce qui est court, rapide à comprendre, visuel, ou émotionnel.

➡️ C’est ce qu’on appelle le « processing fluency » : plus une information est facile à comprendre, plus on a tendance à l’estimer crédible, même si elle est fausse ou incomplète.

Les réseaux sociaux accentuent ce biais : les algorithmes privilégient les contenus qui génèrent de l’engagement (likes, commentaires, partages), souvent au détriment de la qualité ou de la véracité. Les formats courts, les contenus clivants ou sensationnalistes sont donc surreprésentés, au détriment de la nuance.

🔄 L’illusion de maîtrise

Parce qu’on est exposé à une multitude de bribes d’informations, on a l’impression d’être bien informé. Mais en réalité, connaître un titre ou un tweet, ce n’est pas comprendre un sujet en profondeur.
C’est ce qu’on appelle l’effet Dunning-Kruger informationnel : on croit tout savoir… alors qu’on n’a qu’une vision superficielle.

 L’effet Dunnig-Kruger

➡️ Un rapport du Reuters Institute (2023) montre que le taux de confiance dans les médias est en baisse, alors même que les gens continuent à s’informer, souvent par des canaux peu fiables ou mal hiérarchisés. Autrement dit : plus on est exposé à l’info, moins on lui fait confiance.

🚀 Comment reprendre le contrôle ?

La solution n’est pas de fuir l’info, mais d’apprendre à mieux la consommer :

🔍 1. Lire au-delà des titres

Ne t’arrête pas aux punchlines : lis plusieurs sources, croise les points de vue, cherche le contexte. Les titres sont souvent pensés pour attirer, pas pour expliquer.

🛑 2. Prendre du recul

Si une info déclenche une forte émotion (colère, peur, indignation), pose-toi la question : pourquoi cette réaction ? L’info est-elle biaisée, déformée, manipulée ? Un bon réflexe : chercher une source fiable qui recadre les faits.

⏳ 3. Déconnecter pour mieux comprendre

Consommer moins d’info, mais mieux, c’est aussi être plus au clair sur le monde qui nous entoure. Certains chercheurs parlent même de « diète médiatique » : réduire le bruit pour mieux entendre les signaux essentiels.

🔗 Sources