Serbie
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Le classement RSF évalue chaque année la liberté de la presse dans le monde en analysant le pluralisme, l’indépendance des médias et les pressions subies par les journalistes. En 2024, la Serbie se classe 98e sur 180, perdant 7 places par rapport à 2023 et figure parmi les pays en situation difficile.
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Baromètre Vibrant IREX
Le Baromètre de l’information dynamique analyse la production, la diffusion, la consommation et l’utilisation de l’information. En 2024, la Serbie est classée dans la catégorie « Légèrement dynamique » (11-20) : des infos de qualité existent, mais la désinformation et les discours de haine restent influents.
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Éducation aux médias
Le Media Literacy Index 2023 classe les pays en fonction de leur potentiel de résilience face aux phénomènes de désinformation et de mésinformation.
La Serbie est classée parmi les pays modérément vulnérables à la désinformation.
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Perception de la corruption
L’IPC classe 180 pays et territoires du monde entier en fonction de leurs niveaux perçus de corruption du secteur public, en les notant sur une échelle allant de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). La Serbie obtient un score de 35/100 en 2024 (-1 par rapport à 2023).
Un climat médiatique de plus en plus hostile
En Serbie, le paysage médiatique est marqué par une concentration excessive et une ingérence politique croissante. Les médias publics et plusieurs grandes chaînes privées sont largement alignés sur les positions gouvernementales, limitant la diversité des points de vue. S’il existe en Serbie un journalisme de qualité, primé pour ses enquêtes sur le crime et la corruption, il est pris en tenailles entre fake news et propagande.
Une liberté d’expression en déclin
Bien qu’elle soit garantie par la Constitution, la liberté d’expression en Serbie est en net recul : Depuis 2022, la Serbie a perdu 19 places dans le classement mondial. Les journalistes font face à des menaces, des agressions et des campagnes de dénigrement orchestrées par des figures politiques. Cette pression constante favorise l’autocensure et limite le journalisme d’investigation.
Une protection insuffisante pour les journalistes
Alors que des efforts ont été accomplis pour améliorer la sécurité des journalistes à travers la création de deux groupes de travail et d’un numéro d’urgence à l’intention des médias, les journalistes serbes sont loin de se sentir protégés. Emblématique de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, un verdict en appel a acquitté en 2024 les personnes accusées de l’assassinat, en 1999, de Slavko Curuvija.
Médias indépendants et site de fact-cheking en Serbie
Center for Investigative Journalism of Serbia (CINS)
Une organisation à but non lucratif engagée dans le journalisme d’investigation, respectant les normes internationales reconnues.
Crime and Corruption Reporting Network (KRIK)
Une organisation à but non lucratif dédiée au journalisme d’investigation, axée sur l’exposé des crimes et de la corruption en Serbie.
Istinomer
Un projet du Center for Research, Transparency, and Accountability (CRTA), dédié à la vérification des déclarations des responsables publics et au suivi de la réalisation de leurs promesses.
FakeNews Tragač
Une initiative de la Novi Sad School of Journalism, axée sur la surveillance et le débunkage des fausses nouvelles, l’analyse du contenu médiatique et la déconstruction des informations manipulatrices.
Raskrikavanje.rs
Une plateforme de vérification des faits exploitée par KRIK, visant à débunker les fausses informations dans les médias et à promouvoir l’éducation aux médias.