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Dans un monde où les informations circulent en nombre et à toute vitesse, il est essentiel d’adopter une posture critique face aux contenus que nous consommons et partageons. Savoir reconnaître de fausses nouvelles demande un peu de pratique !

Souvent ce type d’information est un savant mélange de vrai et de faux. Leurs auteurs partent parfois de documents authentiques (citations, photos, vidéos, etc.) mais les interprètent mal ou les sortent de leur contexte pour en tirer des conclusions complètement fausses.

Ces « fake news » peuvent influencer l’opinion publique, alimenter la désinformation et parfois provoquer des conséquences graves alors, avant de partager une information, prenez le temps de l’analyser ! Voici quelques réflexes à adopter.

1- Méfiez-vous du bouche-à-oreille

La première question à se poser lorsqu’on reçoit une information est : “Comment cette information m’est-elle parvenue ?”

J’ai reçu un texto d’une cousine qui a un ami qui est stagiaire dans un cabinet médical, et qui a vu sur une page Facebook que…

Plus la route entre l’information source et vous est longue, plus il y a de chances d’en douter. En effet, l’une des armes de la rumeur est le nombre de personnes qui y contribuent. Privilégiez des informations reçues directement et sans intermédiaire, depuis des médias sérieux : Organisation Mondiale de la Santé, site du gouvernement, médias d’information comme franceinfo.fr, Le Monde, France 2, France Inter…

2- Regardez au-delà du titre

Le premier challenge d’une fake news, c’est de faire en sorte que vous la consultiez. Et qu’est-ce qui donne plus envie de cliquer pour en savoir plus qu’un titre sensationnel ?

Souvent, la fake news commencera par un titre racoleur. Il sera parfois écrit en majuscules, parfois avec des points d’exclamation, ou des formulations sensationnelles. Face à un tel appel au clic, la méfiance est de mise.

Exemples :

« Incroyable ! Cette découverte scientifique va CHANGER LE MONDE pour toujours ! »

🚨 « Choc : ce médicament miracle guérit tout, mais les labos veulent le cacher ! »

👀 « Vous ne croirez JAMAIS ce qui est arrivé à cette célébrité ! »

📢 « Scandale : ce que votre médecin ne vous dit pas sur les vaccins ! »

Ces titres jouent sur l’émotion, la peur, le sensationnel et la curiosité pour pousser au clic, souvent au détriment de la véracité des informations.

Le meilleur réflexe, pour savoir si l’information est vraie, est de lire l’intégralité de l’article.

3- Identifiez la source de l’information

Si vous décidez que l’article mérite votre attention, trois points essentiels sont à considérer : qui l’a écrit, sur quel support/site et quand ?

Où est publiée l’info ? Vérifiez la nature du site où l’on a consulté l’information. Les onglets “mentions légales” ou “à propos” permettent en général d’identifier le type de site que l’on consulte (blog, site humoristique, institutionnel, etc.). Si il s’agit d’un réseau social, vérifier la nature du compte qui a partagé/diffusé l’information (compte parodique, institutionnel etc.) ?

Qui est l’auteur ? S’agit-il d’un journaliste ? D’un spécialiste du sujet qu’il aborde ? D’un citoyen ?. Interrogez-vous sur son objectif, cherche-t-il à nous informer, nous donner son point de vue ou nous manipuler ?

Un autre détail à consulter : la date de publication de l’information. Une information qui date de plusieurs jours, semaines ou mois peut rapidement être obsolète. Il est donc toujours préférable de consulter des sources récentes, ou du moins de vérifier qu’il n’y a pas eu de changement depuis la publication de l’article.

4- Méfiez-vous des arguments d’autorité bancals

Très souvent, les fake news sont accompagnées d’une référence à une personne censée faire figure d’autorité : un professeur renommé, une équipe de scientifiques à la pointe de la recherche… Cette mention du spécialiste peut bien évidemment être authentique. Mais parfois, cette figure ne sert qu’à crédibiliser les propos de la rumeur aux yeux de son auditoire.

Face à ces références, posez-vous les bonnes questions : Quels sont leurs noms ? Qui sont-ils ? Où travaillent-ils ? Très souvent, l’infox ne vous permettra pas d’y répondre.

Autre point d’attention : l’usage d’un vocabulaire complexe non expliqué. Un message qui vous explique en des termes savants une nouvelle information cruciale mérite vérification. Pourquoi devriez-vous croire un message que vous n’avez pas compris ?

5- Une rumeur veut être partagée, ne l’aidez pas

La rumeur tire sa force du nombre de personnes qui la diffusent. Une fake news qui n’est pas virale n’en est pas une. C’est pourquoi très souvent, le message contenant la fake news insistera (lourdement) pour que vous le partagiez à votre entourage :

  • « Partagez cette information avec votre famille, vos amis et vos connaissances »
  • « Partagez massivement… », etc.

Face à ce type de sollicitations, votre radar à fake news doit s’activer !

6- Maîtrisez vos émotions

Les fake news cherchent à vous choquer, vous révolter, vous inquiéter, vous émouvoir ou à vous donner de l’espoir, dans le but que vous partagiez l’information.

De plus, elles exploitent le biais de confirmation : nous avons tous tendance à croire ce qui conforte nos opinions. Les réseaux sociaux et les moteurs de recherche nous enferment dans une bulle cognitive en nous proposant des contenus similaires à ceux avec lesquels nous avons interagi.

👉 Variez vos sources et informez-vous autrement que via les réseaux sociaux !

7- Décryptez les images

Les images sont régulièrement détournées ou trafiquées pour tromper l’internaute. Soyez attentif aux détails qui traduisent parfois la tromperie.

  • Faites une recherche inversée d’image sur un moteur de recherche d’images pour voir si elle a déjà été publiée ailleurs et si elle a été modifiée.
  • Vérifiez la date de publication : certaines images anciennes sont recyclées et présentées comme récentes.

lien vers ressources > Comment vérifier une image ou une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ?

8- Lisez les commentaires

Bien que les commentaires puissent contenir des informations erronées, certains internautes alertent sur la fausseté d’une info, fournissent des arguments et des preuves sous forme de liens vers des sites fiables.

⚠️ Lisez les commentaires avec précaution et croisez les sources !

9- Remontez à la source de l’information

C’est probablement le meilleur conseil que nous puissions vous donner dans votre quête de vérité. Si une information vous semble douteuse, ou si vous voulez être certain.e qu’elle est authentique :

  • Cherchez les sources citées et consultez-les directement.
  • Utilisez un moteur de recherche pour voir si l’info a été confirmée ou démentie.
  • Vérifiez les images et vidéos avec la recherche inversée.

Bien souvent sur internet, les informations sont partagées, diffusées et parfois aussi déformées, décontextualisées ou interprétées. Il est donc important de trouver d’où est issue l’information.

10- Croisez plusieurs sources

Quel que soit le résultat de votre enquête, il est toujours plus prudent de croiser plusieurs sources, surtout si l’information provient d’un réseau social ou d’un site peu fiable.

✅ Une information partagée par plusieurs médias fiables a de bonnes chances d’être authentique.

POUR FINIR, NE PARTAGEZ PAS UNE INFORMATION QUE VOUS N’AVEZ PAS VÉRIFIÉ !

Si tu n’as pas le temps de vérifier une info, évite de la partager sur les réseaux sociaux, afin de ne pas alimenter la rumeur. Essaie de prendre un peu de recul et de porter un regard critique sur ce contenu.

Méfie-toi de toi-même ! En effet, nous avons tendance à rechercher/apprécier des infos qui vont dans notre sens, qui confortent nos opinions. Les réseaux sociaux et les moteurs de recherche l’ont bien compris et nous proposent régulièrement des contenus basés sur ceux qu’on a aimé ou avec lesquels on a interagit. C’est comme ça qu’on s’enferme petit à petit dans sa « bulle cognitive » et qu’on arrive à s’auto-persuader qu’une info est vraie. Alors n’hésite pas à aller consulter des sources nouvelles et à t’informer autrement que via les réseaux sociaux !

lien vers ressources > C’est quoi le biais de confirmation ?